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LE SUJET :

            Jacques Lahousse, journaliste et photographe, travaille depuis 2009 sur ce projet photographique concernant les peintres des Pyrénées-Orientales. Il a ciblé dix d’entre eux qui lui  semblent être les plus représentatifs de ce qui s’est fait en matière de peinture contemporaine ces 30 à 40 dernières années dans le département.

Ces peintres ont pour noms : JEAN CAPDEVILLE, GEORGES BADIN, ROGER-COSME ESTEVE, SERGE FAUCHIER, PATRICK LOSTE, BALBINO GINER, ZEYNO ARCAN, MARC FOURQUET, JACQUES CAPDEVILLE et JEAN-LOUIS VILA1.

Jean Capdeville

Jean Capdeville

Jacques Lahousse a rencontré chacun de ces peintres dans leurs ateliers respectifs où il a pu les photographier parmi leurs toiles mais aussi en train de travailler. Il a également conduit des entretiens avec eux afin de nourrir un travail d’écriture qu’il a voulu complémentaire à celui de l’image.

Balbino Giner

Balbino Giner

 L’idée globale est de présenter une sorte de « photographie » de la peinture contemporaine en Roussillon à travers une dizaine de portraits d’artistes, en consacrant à chacun d’entre eux une série d’une dizaine de photographies (soit un ensemble de 100 images) s’accompagnant d’un texte approprié, orienté dans l’esprit du portrait en question, et sous-tendu par la parole et les réflexions du peintre.

Marc Fourquet

Marc Fourquet

 Un prolongement de ce travail d’édition est le projet de présentation en plusieurs lieux des Pyrénées-Orientales (et éventuellement de la Région) d’une grande exposition où seront développées en format monumental (2 m en hauteur ou en largeur selon le format de prise de vue) ces 10 séries photographiques.

Patrick Loste

Patrick Loste

Ce projet représente la 3ème exposition thématique de Jacques Lahousse après ses expositions « LES LUMIERES VAGABONDES » présentée en 2005 et 2006 à Amélie-les-Bains (Chapelle de l’ancien Hôpital Militaire), Collioure (Château Royal) et Le Boulou (Espace des Arts), et « VIETNAM, CAMBODGE, Carnet de route » présenté en 2009 à Perpignan (La Poudrière) et Amélie-les-Bains (Chapelle de l’ancien Hôpital Militaire).

1(Deux d’entre eux, Jean CAPDEVILLE et Balbino GINER, sont malheureusement disparus au cours de ces derniers mois.)

Zeyno Arcan

Zeyno Arcan

Zeyno Arcan

Zeyno Arcan

 

AVANT-PROPOS

PAR JOËL METTAY, éditeur, président de l’Association des Amis du Musée de Céret:

Il m’est souvent arrivé, et il m’arrive encore, de devoir prendre la parole lors d’inaugurations d’expositions de peintures, de sculptures, ou bien pour la présentation d’un ouvrage — catalogue ou monographie— dédié à un(e) artiste.

En ces occasions je ne manque jamais de rappeler ceci à l’assistance : le public applaudit volontiers (et bien souvent avant même leur prestation…) les musiciens, les chanteurs, les comédiens, les danseurs et même les clowns, les boxeurs ou les strip-teaseuses… Jamais les peintres ou les sculpteurs. Ni eux, ni leurs œuvres. Pourquoi ? Les réponses à cette question existent. Elles sont trop complexes et trop nombreuses pour être examinées ici, dans ce bref espace de papier blanc qui se noircit peu à peu.

Jacques Capdeville

Jacques Capdeville

Disons seulement que ceci n’est pas à prendre à la légère, que ce silence du public face à l’œuvre d’art est — pour moi— insupportablement assourdissant. N’entend-on pas sourdre des murs des salles d’exposition l’incommensurable solitude du créateur ? N’est-il pas admis que la présence de l’artiste n’est pas nécessaire à la contemplation de son travail par le public, qu’en dehors de ce moment à la fois solennel et burlesque du « vernissage », l’œuvre efface l’artiste, s’en sépare.

Roger Cosme Estève

Roger Cosme Estève

C’est que l’artiste (et c’est à cela que l’on reconnaît les « vrais ») ne se donne pas en spectacle, ne se montre pas accomplissant un travail mais nous laisse face à quelque chose d’achevé mais dont il n’est que rarement totalement satisfait : « Tout le mal que j’ai entendu dire de mon travail n’est rien à côté de celui que j’en ai pensé. » dit l’un d’entre eux, dans ce livre.

Un ami à moi, sculpteur connu et reconnu, n’a rien dit de cela. Il a juste choisi de s’en aller là où plus rien ne saurait l’atteindre, en laissant un mot : « Je ne me sens pas aimé. » Il avait souligné « aimé ». Plusieurs fois.

Serge Fauchier

Serge Fauchier

C’est qu’entre le monde où se trouve le public et le monde où l’artiste accomplit son œuvre — un monde nommé « atelier » extraordinairement en désordre, peuplé d’un « joli foutoir » d’objets de toutes sortes mais où le silence et le doute règnent en maîtres— se trouve une lourde porte. Rarement franchie. Parce que rarement ouverte ?

Jean-Louis Vila

Georges Badin

Jacques Lahousse a voulu ouvrir dix de ces portes. Il aurait pu en ouvrir davantage, mais il en a choisi dix, comme les doigts de deux mains, les doigts créateurs.

De ce passage dans cet autre monde, porteur de notre silencieux message d’amour envers ces artistes, récepteur des paroles fortes qu’il a entendues, il a ramené des images rares et des textes affûtés… Son travail a lui, de journaliste et d’écrivain. Ce livre est aussi un vibrant hommage à la peinture que l’on prétendait moribonde et qui — à dix reprises dans ces pages— explose de vitalité, de dynamisme.

Au fait, est-ce qu’on applaudit les écrivains ?

 

Jean-Louis Vila

Jean-Louis Vila

 

 

 

TRACES TANGIBLES :

Auteur (textes et photos) : Jacques LAHOUSSE
Format 30 cm x 20 cm (à l’italienne), relié, cartonné
196 pages couleurs
Prix : 35, 00 €
ISBN :
978-2-9155258-40-4

Originalité : 2 couvertures différentes

  • l’une avec un détail d’une œuvre de Georges Badin
  • l’autre avec un détail d’une œuvre de Jean Capdeville

Parution juin 2013

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